Invité dimanche dans l'émission de Franz-Olivier Giesbert sur France 5, Jean-Louis Borloo parle du papy-krach
Invité dimanche dans l'émission de Franz-Olivier Giesbert sur France 5, Jean-Louis Borloo parle du papy-krach
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La parution du n°1111 d'Insee Première (4 pages, 2,30€) renforce le constat de l'inéluctable vieillissement de la France. L'âge moyen des Français devrait passer de 39 ans en 2005 à 42,6 ans en 2030...
L'article d'Anne Chemin publié dans le Monde reprend les principaux chiffres de ce document.
LE MONDE | 19.12.06 | 15h58 • Mis à jour le 19.12.06 | 15h59
Le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans devrait augmenter, au cours des vingt-cinq prochaines années, de près de 60 %.
AFP/MYCHELE DANIAU
l'horizon 2030, la France aura profondément changé de visage : l'Hexagone, comme la plupart de ses voisins européens, sera atteint de plein fouet par un "vieillissement inéluctable", selon l'expression de l'Insee. Si l'on prolonge les tendances actuelles, le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans devrait augmenter, au cours des vingt-cinq prochaines années, de... près de 60 %. Pour les octogénaires, les chiffres sont plus impressionnants encore : de 2005 à 2030, le nombre de personnes âgées de plus de 80 ans devrait progresser de 75 %.
Ces données sont extraites d'une étude menée par deux démographes de l'Insee, Olivier Léon et Pascal Godefroy. "Le vieillissement est un changement démographique inéluctable à l'horizon 2030, en raison de l'arrivée aux grands âges des générations nombreuses nées pendant les "trente glorieuses", constatent-ils. En 2030, ces générations atteindront une "sorte d'apogée démographique" qui aura pour conséquence de faire nettement grimper l'âge moyen des Français : selon l'Insee, il devrait, en France métropolitaine, passer de 39 ans, en 2005, à 42,6 ans en 2030.
EQUILIBRE EN ILE-DE-FRANCE
Ce vieillissement n'affectera pas toutes les régions de la même manière. Seule l'Ile-de-France conservera, au terme de cette mutation, une population relativement jeune : à l'horizon 2030, cette région, qui détient aujourd'hui la palme de la jeunesse, sera la seule à garder une population dont l'âge moyen sera inférieur à 40 ans. Elle sera également la seule à préserver, à cette date, un équilibre entre générations : alors qu'aujourd'hui treize régions recensent plus de jeunes de moins de 20 ans que de personnes âgées de plus de 60 ans, l'Ile-de-France sera la seule, à l'horizon 2030, à conserver cette caractéristique.
En revanche, d'autres régions connaîtront un vieillissement extrêmement prononcé. Ce sera notamment le cas du Limousin : cette région, qui est déjà la plus âgée de France, conservera ce titre à l'horizon 2030, en affichant un âge moyen de plus de 46 ans. A cette date, elle détiendra le record de France des octogénaires : les personnes âgées de plus de 80 ans devraient, dans vingt-cinq ans, représenter près de 10 % de la population du Limousin.
Mais le vieillissement s'accentuera dans d'autres régions comme la Corse, la Bourgogne, l'Auvergne et Poitou-Charentes. En 2030, ces territoires verront, eux aussi, l'âge moyen de leur population atteindre ou dépasser 46 ans.
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Un article de François d'Orcival, paru ce week end dans le Figaro Magazine
«Les jeunes paieront !»
DE FRANÇOIS D'ORCIVAL.
Publié le 15 décembre 2006
Actualisé le 16 décembre 2006
Ils voulaient des stages ? Il va leur trouver des stages. Huit mois après avoir dû abandonner son projet de CPE devant leurs manifestations, Dominique de Villepin profite de sa conférence sur l'emploi et la cohésion sociale pour revenir devant les jeunes. Mais il a autre chose à leur dire. Son ambition est de les faire entrer dans la vie active. Là commence la revalorisation du travail. Le stage ressemble à un emploi, mais ce n'est pas un emploi.
Concurrencée sur toutes ses frontières, la France ne peut plus se permettre de soustraire un jeune actif sur quatre au marché du travail. Triste record, elle a le plus fort taux de chômage des jeunes des grands pays industrialisés. Un taux insupportable dans un pays qui doit savoir que, dans huit à dix ans, les plus de 60 ans seront désormais plus nombreux que les moins de 20 ans... Autrement dit, «les jeunes paieront» - et «plutôt deux fois qu'une», dit Bernard Spitz dans un essai décapant sur notre avenir, Le Papy-Krach (Grasset) -, parce qu'ils devront payer à la fois pour rembourser une dette abyssale, prendre en charge des cotisations sociales et des impôts supérieurs à ceux de leurs aînés, et qu'ils devront «travailler plus et plus longtemps pour des régimes sociaux inférieurs et des services publics moins performants»... Ne l'ont-ils pas compris ?
Nous avons là le résultat d'un «magnifique exercice de tir de balle dans le pied», ironise Bernard Spitz : cette balle que les lycéens et les étudiants se sont tirée eux-mêmes en trente années de manifestations contre leurs intérêts. Ils n'ont donc eu ni réforme du baccalauréat, ni orientation sélective à l'entrée de l'enseignement supérieur, ni autonomie des universités, ni contrat première embauche. Mais leurs mouvements ont obtenu plus que cela : servant de paravents aux syndicats de salariés et d'enseignants, ils les ont renforcés dans leur conservatisme et leur obstruction systématique. De sorte que, les gouvernements étant paralysés, on n'a réformé ni le marché du travail pour simplifier le recrutement des jeunes, ni investi dans l'enseignement supérieur et la recherche afin de mieux les former. En revanche, on a dépensé chaque année quelque 20 milliards d'euros (près de la moitié de notre déficit !) à subventionner les entreprises pour qu'elles travaillent moins, et 5 milliards d'euros de plus pour faire partir les salariés de plus de 50 ans en préretraite ! Si les jeunes pauvres d'aujourd'hui ne veulent pas avoir demain une «vieillesse de pauvres», selon le mot de Bernard Spitz, tout ce que la gauche a conçu depuis vingt-cinq ans devra être repris à l'envers : la voilà, la «rupture» ! Ou bien, nos jeunes élites iront
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Une interview parue ce matin dans 20 minutes (en version intégrale)
Conseiller d’Etat, essayiste, Bernard Spitz vient de publier «Le papy-krach» (Grasset). Sa thèse: la France vieillit, se sclérose et laisse aux jeunes générations une facture colossale.
Propos recueillis par Frédéric Filloux
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Pour information, je serai demain (le 8) sur RMC dans l'émission d'Alain Marschall et Olivier Truchot de 13h à 13h45.
Et je serai le 11 décembre dans la matinale d'ITélévision.
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Le Silver Life Institute, "centre d'expertise sur l'économie du vieillissement" publie dans sa rubrique "Documentation" une liste d'ouvrages, dont le papy-krach
Le papy krach
SPITZ Bernard
Editions GRASSET
Maître des requêtes au Conseil d'Etat, ancien conseiller de Michel Rocard, auteur, avec Roger Fauroux, de Notre Etat, Bernard Spitz a publié le 3 octobre Le Papy-Krach, une charge implacable et argumentée contre ce qu'il considère comme « la plus incroyable spoliation générationnelle de notre histoire, en temps de paix. Un krach qui n'est pas seulement économique, mais aussi politique, social et moral. Car il peut conduire à l'explosion du contrat social passé entre les Français ». Le conflit générationnel peut-il être, à terme, un moteur de progrès ? A toutes les époques, les crises de la jeunesse en disent long sur les difficultés du pays. Si ce conflit permet de mieux préparer le futur et de réconcilier les générations de Français autour des réformes qui éviteraient le papy-krach, alors, oui, il sera un moteur de progrès. Dans une société inquiète, où les classes moyennes souffrent et où les corporatismes se replient sur eux-mêmes, réinventer l'intérêt général reste une idée moderne. C'est peut-être le principal enjeu de 2007 et c'est ce qui explique pourquoi la question du renouvellement des générations en politique est déjà au cœur du débat présidentiel, à gauche comme à droite.
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L'antenne bretonne du Syndicat Général de l'Education Nationale - CFDT publie un compte rendu du papy-krach sur sur son site dans la rubrique "Que lis-tu?"
Par ailleurs, je devrais intervenir le 15 décembre à Locarn, dans les Côtes d'Armor, dans le cadre d'une rencontre organisée par l'Institut de Locarn sur un thème pas très optimiste : "La France échappera-t-elle à une révolte de sa jeunesse privée de futur ? "
Faut-il voir dans cet intérêt breton pour le papy-krach un lien avec la surreprésentation du 3ème âge...
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De retour sur ce blog un peu délaissé ces derniers temps pour attirer votre attention sur cet article publié dans le Temps. Manifestement, les Suisses s'intéressent aux "conflit de générations qui s'annonce chez [leur] voisin"...
ECLAIRAGES : France: les papys égoïstes
Date de parution:
Vendredi 1 décembre 2006
Auteur:
Antoine Bosshard
Le plus grand hold-up de l'histoire, sur l'avenir de leurs enfants.
Ce n'est pas un cri d'alarme, c'est un coup de semonce que lance Bernard Spitz, spécialiste de la réforme de l'Etat, dans ce petit essai consacré au conflit de générations qui s'annonce chez nos voisins. Entre deux générations de retraités et la cohorte des jeunes, auxquels les premiers n'ont pas su, ni voulu penser. «Le programme qui s'annonce pour la jeunesse de France, c'est tout simplement le plus grand hold-up de l'histoire, celui de la spoliation de plusieurs générations sacrifiées qui ne semblent toujours pas réaliser ce qui les attend... Mais gare au réveil!»
Le papy-krach, c'est avant tout le tableau affligeant, et remarquablement bien documenté, de la légèreté avec laquelle les dirigeants de l'Hexagone, surtout sous Mitterrand et Chirac, ont négligé l'avenir de leurs enfants. Avec le renversement de la pyramide des âges, et les trous béants de la dette, des retraites et de la Sécu et une grappe de handicaps, voici les jeunes très mal engagés. Un séisme en vue si des réformes courageuses ne sont pas mises en œuvre. Impressionnant.
Bernard Spitz, «Le papy-krach», Grasset, 121 p.
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