Je publie (avec l'accord de l'auteur) une lettre reçue après la publication des bonnes feuilles dans le Point. L'auteur réfute l'idée d'une spoliation générationnelle, et estime que les jeunes sont les premiers responsables de leur situation.
Pour vous donner le ton de la lettre, un extrait :
" Les « jeunes » paieront, certes. Mais s’agit-il vraiment d’un paiement ou d’un remboursement ? Qui donc les paie jusqu’à 25 ou 30 ans tandis qu’ils traînent d’interminables études avec l’alibi qu’il faut être caparaçonné de diplômes pour trouver le moindre job, en fait pour la plupart afin de retarder le plus possible l’entrée dans l’âge adulte, de devenir responsable, soumis à une discipline et une hiérarchie… Aller en boîte avec l’argent de Papa, refaire le monde avachi dans un fauteuil, bouffer chez Maman qui s’occupe aussi de la lessive, et goûter aux jolies filles sans réveille-matin perturbateur… Qu’on ne vienne pas me dire qu’il s’agit là de fils de bourgeois aisés. Tous ont la même attitude, et dans les « mauvais » lycées, il ne manque pas d’élèves qui triplent leur Troisième.
N’oublions pas que nos petits chéris vivent, et plutôt bien, de la manne parentale, de la manne publique, de la manne associative, des restos d’étudiants, de bourses, des lycées et universités gratuites, et qu’à ce titre ils participent à la création de la dette qu’ils auront à rembourser."
La lettre dans son intégralité :
Une approche similaire ici :
http://guerby.org/blog/index.php/2006/07/25/99-l-insee-et-les-divisions
"Les 0-14 ans sont passés de 24.9% de la population en 1970 a 18.5% en 2005 soit -6.4%, les 60 ans et plus de 18.0% a 20.7% soit +2.7%. L'évolution du ratio réellement pertinent des employés sur population inactive totale doit lui être bien moins "inquiétant", même en projection. Sans parler des gains de productivité sur les périodes considérées."
Rédigé par : Laurent GUERBY | 24 octobre 2006 à 21:28
Les jeunes qui ne font pas d'efforts existent bien , mais ce n'est pas cela qui est grave. Infiniment plus préoccupant est le sort de ceux qui font un effort et qui n'ont pas leur chance: des formations inadaptées, une université clochardisée, un marché de l'emploi inerte, le plus fort taux de chômage des moins de 25 ans en Europe.
Donc ne tombons pas dans le jeunisme. Mais n'allons pas chercher d'excuses dans le laxisme et la paresse de quelques uns. Sauf aussi alors à questionner les valeurs que leur ont transmis leurs parents.
Rédigé par : spitz | 26 octobre 2006 à 20:45