Ci-dessous, un entretien avec Louis de Courcy paru dans la Croix vendredi dernier (bizarrement, toutes les photos ont disparu en téléchargeant l'article.)
Ci-dessous, un entretien avec Louis de Courcy paru dans la Croix vendredi dernier (bizarrement, toutes les photos ont disparu en téléchargeant l'article.)
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Ci-dessous, le podcast de mon entretien d'hier avec Christian Menanteau sur BFM (16 minutes)
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Une critique du papy-krach dans les Echos du jour. Pour les non-abonnés, le texte suit.
C'était en l'an 2000 : sous le titre « Notre Etat », Bernard Spitz et Roger Fauroux publiaient une impressionnante somme recensant les réformes qu'exigeaient les dysfonctionnements de l'Etat. Mais ils concluaient en disant leur crainte que « l'écriture lisse de l'ouvrage, la rigueur des analyses et la sécheresse des chiffres » cachent qu'il s'agissait moins d'un livre de réflexion que d'un livre de colère. Le masque est aujourd'hui tombé avec la publication du bref essai où Bernard Spitz décrit le papy-krach qui nous attend. Plus qu'un dossier, certes solidement argumenté, c'est un cri d'indignation que nous livre l'auteur et un appel à la révolte.
Il nous montre d'abord ce qu'a eu d'incroyable la façon dont les générations au pouvoir depuis 30 ans ont effectué, aux dépens de leurs enfants, « le plus grand hold-up de l'histoire, celui de la spoliation de plusieurs générations sacrifiées qui semblent pourtant ne pas réaliser ce qui les attend ». Le plus stupéfiant est qu'on ne puisse même pas avancer l'excuse de la surprise. Le retournement démographique était annoncé depuis 1970 et l'on avait de longues années devant soi pour adopter les politiques qui en auraient atténué le choc. Or on a fait tout le contraire de ce que le bon sens imposait.
L'exemple le plus spectaculaire de cet aveuglement a été la façon dont nous avons pratiqué la fuite en avant en recourant à un endettement qui a quintuplé en 25 ans. Tout s'est passé comme si tous avaient fait leur la formule magique : « Les jeunes paieront. » Si bien que ces jeunes qui entrent aujourd'hui sur le marché du travail n'ont d'autre perspective qu'« un futur de 40 ans de vie active consacré à rembourser la dette accumulée et à en financer la suite... C'est cela le casse du siècle ». Et, pour noircir encore le tableau, il suffit d'évoquer le poids colossal que vont repré- senter les deux autres piliers du papy-krach : le remboursement de dépenses de santé et le paiement des retraites.
Bernard Spitz ne s'attarde pas à désigner les responsables de cette dégradation inéluctable du sort des nouvelles générations. Il évoque tout juste la frilosité de gouvernements plus soucieux de durer que de faire en se refusant à déplaire aux seniors dont les voix restent si utiles au moment des élections. Mais il faut viser plus large et désigner la véritable coalition qui a uni les retraités de l'époque des Trente Glorieuses et la génération qui a suivi, celle des papy-boomers. Toutes deux ont uni leurs forces pour défendre leurs droits et obtenir des forts transferts de patrimoine à leur profit. Tout en multipliant paradoxalement les proclamations à la gloire de l'enfant-roi, elles ont refusé les réformes de structure qui lui auraient donné un avenir et préféré la facilité et l'évitement.
Mais le plus étonnant est peut-être que ces jeunes que l'on dépouillait se soient faits les complices de l'opération. Ils ont, bien sûr, été le fer de lance de multiples mouvements depuis 30 ans mais n'ont pas perçu qu'ils étaient instrumentalisés et se battaient contre les réformes qui auraient pu les sauver. Ils se sont lancés dans des mouvements contestataires qui ne faisaient que perpétuer le statu quo et l'immoralité du système. « En défendant les droits acquis... des autres, les jeunes se sont tiré politiquement, économiquement et socialement, une balle dans les pieds. » Il ne leur reste plus alors qu'à se réfugier dans l'abstention ou le vote pour les extrêmes. D'où l'appel à la révolte lucide et à l'engagement politique que leur adresse aujourd'hui celui qui craint que le papy-krach ne débouche sur un clash dramatique entre générations.
Rédigé à 11:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Seniorscopie.com, la lettre d'informations professionnelles de "Notre temps" a publié hier une critique du papy-krach intitulée "Un combustible-papier pour attiser la guerre des générations ?"
Ci-dessous ma réaction à cet article :
Bigre, quand j’ai lu ce titre, j’ai pensé que l’auteur de l’article s’inquiétait des réactions des jeunes à la lecture du papy-krach. Qu’il y a avait là de quoi les mener sur le sentier de la révolte ! Mais ce qu’exprime Jean-Yves Ruaux est à la fois moins flatteur et plus compliqué à suivre : d’un côté il considère que j’ai pris le parti d’opposer les générations plutôt que de faire des propositions constructives ; de l’autre, il estime que mon propos est finalement convenu, un de plus dans la grande fournée d’ouvrage parus sur des sujets connexes, et qu’il s’agirait pour moi de me « rappeler au bon souvenir » des ministres de l’après 2007.
En le remerciant d’avoir pris la peine de lire Le papy-krach de bout en bout, je tiens d’abord à le rassurer. Je ne suis candidat à rien , pour la simple raison que je ne suis pas actuellement un fonctionnaire en attente d’un poste, mais un entrepreneur à la tête de l’entreprise que j’ai créée depuis 3 ans, ce qui m’autorise à avoir quelques idées puisées dans mon expérience du monde réel et non seulement dans une vision politico-administrative comme JY Ruaux le suggère.
Le propos est-il convenu ? C’est son droit de le penser. Pas de laisser entendre que j’aurais plagié qui que ce soit. Si quelqu’un devait s’estimer plagié, ce devrait être moi puisque j’ai écrit au début 2004 dans le journal Les Echos un long article intitulé « Les jeunes paieront « qui est une synthèse des éléments que je développe dans Le Papy-Krach . Les ouvrages dont il me parle étant tous postérieurs à cet article, je pense que l’antériorité est claire. Pour autant, l’angle que je privilégie est-il le même que celui d’autres livres parus sur le sujet depuis ? La réponse est non, et voici pourquoi : le propre de la collection de Grasset dans laquelle est publié Le papy-krach est d’être concentré, percutant ( JYRuaux parle de pamphlet), pas technocratique et pas cher ( 9 euros, une affaire !), et se distingue des autres par le fait que la thèse centrale est développée méthodiquement sans digressions, en un minimum de pages et de bla-bla.
La thèse centrale ici est de dire : le casse du siècle est en marche aux dépens des jeunes générations et le système va dans le mur ; et je m’efforce de donner au lecteur un minimum de chiffres et de faits nécessaires et suffisants pour le démontrer. A cet égard, quand JY Ruaux renâcle en disant que je m’appuie sur « les perspectives que la démographie autorise à imaginer », comme l’écrivait Voltaire, il pèse les crottes de mouche avec des toiles d’araignée. La démographie ne ment pas. Ces chiffres sont-ils connus de tous comme une évidence ? Non, sinon il y a belle lurette que les responsables politiques auraient été sommés de réformer et que beaucoup de leurs programmes ne pourraient comporter les aberrations qu’on y trouve. Derrière cette thèse centrale, il y en a une autre qui s’adresse aux jeunes et qui leur dit : vous êtes en train de vous faire avoir ; vous avez un pouvoir immense mais vous vous en servez dramatiquement mal. Je retrace toutes les manifs étudiantes depuis mai 68 pour montrer que leur unique dénominateur commun est que les jeunes choisissent toujours le camp qui leur est le plus défavorable. Bref qu’ils se tirent à chaque fois une balle dans le pied. En conséquence, je les incite à prendre conscience de ce qui se passe et à se révolter contre cette situation. Comment ? par la démocratie, c'est-à-dire en prenant le pouvoir à l’intérieur des organisations , des partis, en allant voter , eux qui se sont abstenus en masse en 2002. J’attends de JYRuaux qu’il me signale d’autres essais qui diraient aussi directement aux jeunes à quel point ils sont à côté de la plaque et comment ils se font manipuler…
Tout cela, Jean-Yves Ruaux feint de ne pas l’avoir lu et préfère regretter le manque de propositions. En d’autres termes, il n’en a pas eu assez : voilà qui fait plaisir à l’auteur qui préfère qu’on sorte de son livre avec de l’appétit qu’avec une indigestion. Je lui répondrai qu’avec Roger Fauroux, nous avons décortiqué tous les éléments des réformes à mener à bien dans deux livres Notre Etat (plus de 800 pages et un best-seller malgré tout) et Etat d’Urgence. Nous avons décrit précisément les réformes à mener. Là, mon propos est différent : il est politique et effectivement il fait de 2007 l’échéance majeure. J’explique donc dans mon dernier chapitre et ma conclusion les fondements du projet politique et les éléments incontournables de ce que devrait être un programme permettant d’éviter le papy-krach. Je m’y réfère à Mendès-France et à Bill Clinton, dont JY Ruaux a j’espère entendu parler.
Pour finir, et pour éviter tout malentendu, qu’il soit clair que mon unique but est d’empêcher le papy-krach car il serait dévastateur pour la société française. Economiquement, socialement, moralement, politiquement. La seule façon est d’arrêter ce laminage des jeunes qui a commencé dans les années 70 ; et si les jeunes ne se mobilisent pas dans ce but, ils continueront d’être les victimes du système spoliateur mis en place à leurs dépens. Le rapport de forces n’est pas un vain mot.
Il y a 15 ans, alors conseiller de Michel Rocard, j’avais insisté pour que les retraites ne soient pas exonérées de la CSG, pour des raisons de justice sociale et générationnelle. JY Ruaux n’a sans doute pas pardonné. Tant pis, je persiste et signe en espérant que les lecteurs de Notre Temps partageront l’idée qu’une société ne se construit ni dans l’indifférence à sa jeunesse, ni contre elle. Et que la France n’a pas à être fière de battre les records tant du chômage des jeunes que de celui des plus de 55 ans. Si une révolte de la jeunesse se produit, elle ne sera pas comme en mai 68 symbolisée par le sourire de D. Cohn-Bendit devant les CRS et l’absence de violence. Car la jeunesse d’aujourd’hui n’est pas dans l’illusion lyrique elle est plutôt en train de verser dans le désespoir chronique. Attention !
Amicalement
Bernard Spitz
Rédigé à 10:05 | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
Ci-dessous, le podcast du débat auquel j'ai participé ce matin sur BFM au sujet du papy-krach et de la responsabilité envers les jeunes générations, en compagnie de Michel Fize et Jacqueline Rémy. Le débat était animé par Vincent Giret.
Rédigé à 14:26 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Je publie (avec l'accord de l'auteur) une lettre reçue après la publication des bonnes feuilles dans le Point. L'auteur réfute l'idée d'une spoliation générationnelle, et estime que les jeunes sont les premiers responsables de leur situation.
Pour vous donner le ton de la lettre, un extrait :
" Les « jeunes » paieront, certes. Mais s’agit-il vraiment d’un paiement ou d’un remboursement ? Qui donc les paie jusqu’à 25 ou 30 ans tandis qu’ils traînent d’interminables études avec l’alibi qu’il faut être caparaçonné de diplômes pour trouver le moindre job, en fait pour la plupart afin de retarder le plus possible l’entrée dans l’âge adulte, de devenir responsable, soumis à une discipline et une hiérarchie… Aller en boîte avec l’argent de Papa, refaire le monde avachi dans un fauteuil, bouffer chez Maman qui s’occupe aussi de la lessive, et goûter aux jolies filles sans réveille-matin perturbateur… Qu’on ne vienne pas me dire qu’il s’agit là de fils de bourgeois aisés. Tous ont la même attitude, et dans les « mauvais » lycées, il ne manque pas d’élèves qui triplent leur Troisième.
N’oublions pas que nos petits chéris vivent, et plutôt bien, de la manne parentale, de la manne publique, de la manne associative, des restos d’étudiants, de bourses, des lycées et universités gratuites, et qu’à ce titre ils participent à la création de la dette qu’ils auront à rembourser."
La lettre dans son intégralité :
Rédigé à 16:30 | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (2)
Dans le Monde d'hier, un article sur un dommage collatéral du papy-krach : le divorce entre le PS et la jeunesse issue des classes moyennes, déçue de "vingt ans de ralentissement politique et salarial".
En complément, un lien (seulement disponible pour les abonnés au Monde) vers un article de février dernier sur les initiatives lancées par Arnaud Montebourg pour recoller avec la jeunesse.
Rédigé à 14:34 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Dans le Nouvel Obs, chronique d'une catastrophe annoncée
Rédigé à 10:32 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Pour écouter l'émission du grain à moudre à laquelle j'ai participé hier après-midi (55 minutes) :
Rédigé à 09:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Dans le Figaro ce matin, un article sur l'inquiétude des classes moyennes face aux défis démographiques et sociétaux de demain.
L'article souligne le fossé qui s'est creusé entre les générations : "en 1975, les salariés masculins de 50 ans gagnaient 15 % de plus que les salariés de 30 ans. En 2002, cet écart s'était nettement creusé pour atteindre 40 %"
Rédigé à 09:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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